Résultats de l’étude nationale 2015: « Les belges en quête de santé »

(Trop) peu de promotion de la santé au travail Une alimentation saine entre 9 et 17 h

Delta Lloyd Life publie aujourd’hui les résultats de son publie aujourd’hui les résultats de son étude nationale «Les Belges en quête de santé». Cette première édition met l’accent sur une alimentation saine au travail. Il est ressorti de cette enquête que 78 % des travailleurs sont modérément satisfaits à insatisfaits des possibilités que propose leur employeur en vue de maintenir ou d’améliorer un mode de vie sain. Ce qui est à déplorer au vu du piètre bilan de santé du Belge actif. 

Il s’avère en effet que près de la moitié (49 %) est en surpoids, 58 % se sentent modérément à carrément en mauvaise santé et 55 % prétendent ne pas être bien dans leur peau. Deux tiers admettent même avoir une mauvaise hygiène de vie. Et bien qu’il ressorte des chiffres qu’entre 9 h et 17 h, un grand nombre de travailleurs seraient prêts à manger et à boire plus sainement si l’employeur proposait des alternatives saines, la question se pose rapidement de savoir jusqu’où l’employeur peut aller. 75 % des personnes interrogées indiquent que le mode de vie relève en définitive de la sphère privée. Le défi pour les employeurs consistera dès lors à trouver le juste équilibre entre incitation et ingérence. Mais commençons par le début: sensibiliser tant les entreprises et les pouvoirs publics que le Belge lui-même, et les inciter à prendre des actions concrètes en faveur de la santé. 

Le bureau de recherche indépendant 365ANALYTICS a interrogé 1000 Belges actifs (de 18 à 65 ans) sur leur propre état de santé, leur point de vue sur les initiatives en faveur de la santé et le rôle qu’y joue leur employeur aujourd’hui et devrait y jouer demain. 

LA TENDANCE EST AU SURPOIDS

La mauvaise alimentation, la sédentarité, le manque d’exercices, le stress, etc. La santé en Belgique est malmenée. Les chiffres de l’Organisation mondiale de la Santé indiquent notamment que si nous ne changeons pas de cap, la Belgique comptera en 2030 une population dont 89 pourcent des femmes seront en surpoids. Le fait que nous soyons en ‘bonne’ voie est corroborés par l’étude « Les Belges en quête de santé ». Près de la moitié (49 %) des personnes interrogées ont déjà un problème de surpoids ou d’obésité. Seuls 42 % se sentent en bonne santé et un tiers seulement affirme avoir une hygiène de vie saine. Et donc logiquement, seuls 45 % des travailleurs belges se sentent bien dans leur peau.

À la question de savoir si elles sont globalement heureuses, 46 % des personnes interrogées répondent par l’affirmative. Un chiffre qui, depuis 2012, n’évolue pas, hormis une légère fluctuation. Toutefois, les chiffres indiquent une fois de plus que les Belges en insuffisance pondérale ou souffrant d’obésité se sentent un peu moins heureux que les Belges dont le poids est normal.

Annelore Van Herreweghe, porte-parole de l’assureur vie:

« En Belgique, la santé, qui est mauvaise et qui va en se dégradant, pose un réel problème. La hausse du coût des soins de santé met la protection du Belge sous pres- sion et souligne l’importance d’une prévention sanitaire et d’initiatives en faveur de la santé. Et ce n’est pas uniquement l’affaire des pouvoirs publics et de l’école. L’état d’esprit doit également changer au niveau des individus et des employeurs. » 

VIVRE SAINEMENT EST DIFFICILE, CONTRAIGNANT ET ONÉREUX

Bouger en suffisance, travailler sur la santé mentale et adopter une alimentation saine sont des mesures d’amélioration évidentes. Mais selon le Belge, vivre sainement est onéreux (51 %), prend beaucoup de temps (44 %) et requiert énormément d’efforts (52 %). Approche négative d’une population active dont 70 % indiquent avoir une mauvaise hygiène de vie et 58 % déclarent se sentir plutôt ou tout à fait en mauvaise santé.

Annelore Van Herreweghe y voit surtout une opportunité :

« La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible d’améliorer pas mal les choses à différents niveaux. Mais une série de barrières difficiles à franchir dissuadent le Belge d’adopter un mode de vie sain. Il ne peut pas le faire seul. Nous devons l’aider si nous voulons relever notre état de santé général. Car, bien qu’au final, le choix de vivre sainement dépende de chacun de nous, il existe aujourd’hui de nombreux orga- nismes qui peuvent nous donner un coup de pouce. En effet, cette « culture de la santé », nous la faisons ensemble. L’école et les pouvoirs publics, via une bonne politique de prévention. Mais également les employeurs. Le travailleur moyen passe la moitié de sa journée au travail. Ça équivaut à une période potentielle de 8 heures de promotion de la santé. Par exemple, en rendant l’alimentation saine meilleur marché et plus attrayante, et en veillant à ce qu’elle soit aussi facilement accessible que la ‘malbouffe’ ».

RÉCOLTER LES FRUITS

Promouvoir la santé présente des avantages tant pour le travailleur (plus heureux) que pour la société (réduction des coûts de la santé). Mais aussi et avant tout pour l’entreprise elle-même.

Lieven Annemans, économiste de la santé, Ugent :

« L’étude indique que l’IMC des travailleurs chute jusqu’à 5 % quand ils travaillent dans un environnement professionnel où l’employeur promeut activement une alimentation saine. En conséquence, le nombre de travailleurs avec un régime alimentaire sain peut augmenter de 50%. » 

Cela s’avère particulièrement avantageux pour l’employeur, tant à court qu’à long terme. Le professeur Annemans corrobore cette affirmation :

« Des travailleurs en bonne santé sont en meilleure forme, sont moins souvent malades et affichent de meilleures performances sur le long terme. L’enquête indique également que des travailleurs en bonne santé sont jusqu’à 4 fois plus actifs physiquement chaque semaine. Leur productivité augmente de 10 voire 30 pourcent. Et selon plusieurs études, le taux d’absentéisme chute de 25 %. D’autres affirment même jusqu’à 50 %. Par ailleurs, les entreprises engagées ont toujours une longueur d’avance en termes d’image d’entreprise. Tant en interne qu’à l’extérieur. »

BEAUCOUP DE FRUITS MÛRS PAS ENCORE RÉCOLTÉS À CE JOUR

Les chiffres indiquent également un énorme potentiel. Aujourd’hui, seuls 19 % des travailleurs sont satisfaits des possibilités offertes par leur employeur pour maintenir ou améliorer leur mode de vie. Toutefois, bon nombre d’em- ployés opteraient pour un mode de vie sain si l’entreprise le leur proposait

À la question de savoir si l’employeur propose actuellement une offre de boissons saines sur le lieu de travail, seuls 37 % ont répondu par l’affirmative. Toutefois, 55 % des travailleurs indiquent qu’ils y recourraient si une telle offre leur était proposée. Pour seulement 30 % des travailleurs, leur employeur veille aujourd’hui à ce que ses employés puissent manger sainement le midi. Cependant, le potentiel tend à doubler. Près de 6 Belges sur 10 opteraient pour un repas sain si l’employeur le leur proposait. Des fruits sont proposés gratuitement sur le lieu de travail de 1 travailleur sur 5. Pourtant, près de la moitié déclarent qu’ils mangeraient spontanément des fruits si l’employeur le leur proposait. Des aliments sains (collations incluses) sont fournis chez seulement 1 employeur sur 5. 45 % y recourraient avec plaisir si l’employeur le leur proposait.

INCITATION : OUI. INGÉRENCE : NON.

L’écart entre la réalité actuelle et le potentiel de demain démontre que les Belges sont pour la plupart favorables à adopter un mode de vie sain. Par ailleurs, 45 % des travailleurs affirment que leur employeur peut les motiver activement à adopter un tel mode de vie. Toutefois, se pose bien vite la question de savoir jusqu’où l’employeur peut aller. 75 % des personnes interrogées indiquent dès lors que leur mode de vie relève en définitive de la sphère privée.

La porte-parole de Delta Lloyd Life répond :

« Outre le soutien de la sensibilisation des travailleurs et le fait de les inciter à prendre ou à appliquer des initiatives en faveur de la santé, le défi consistera donc essentiellement pour les employeurs à trouver le juste équilibre entre incitation et ingérence. L’employeur doit tendre à faire de l’alimentation saine un choix évident et facile sur le lieu de travail. Et à ce niveau, les techniques de marketing « clichés », que l’on applique bien souvent aux jouets ou à la malbouffe pour influencer les enfants de façon inconsciente, peuvent être une piste à suivre. Disposer les aliments sains à hauteur des yeux, séduire le Belge avec divers parfums et couleurs pour l’inciter à manger plus sainement, diminuer les prix des aliments sains et les rendre plus attractifs, et veiller à ce qu’ils soient surtout plus facilement accessibles que les autres aliments peu sains. » 

LE PARADOXE D’ÉCHELLE : PME VERSUS MULTINATIONALE

Il ressort des résultats de la mesure d’indicateurs du VIGeZ que ce sont le plus souvent les grandes entreprises qui misent sur la promotion de la santé. Elles investissent pro- portionnellement d’autant plus. Leurs budgets sont plus importants et souvent, le coût par travailleur est donc pro- portionnellement plus intéressant que pour les petites entreprises. En outre, elles ont davantage de possibilités en termes de maind’œuvre alors que les petites PME placent souvent la promotion de la santé tout en bas de leur liste de priorités.

Paradoxalement, il ressort de l’étude nationale « Les Belges en quête de santé » que les travailleurs des petites entreprises sont plus satisfaits des initiatives prises par leur employeur.25 Annelore van Herreweghe :

« On peut expliquer cela par la rotation de personnel au sein des multinationales. On peut dès lors se demander si les initiatives prises en haut lieu sont cor- rectement déployées. Atteignent-elles les travailleurs comme il se doit ? Les grandes entreprises adoptent-elles les mesures adéquates ? Nous supposons dès lors que les entreprises comp- tant le moins de personnel parviennent à anticiper plus facile- ment les véritables besoins des collaborateurs. La ligne employeur-travailleurs est plus courte. L’employeur connaît bien mieux les conditions de vie sur le lieu de travail. »

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Conclusion
: Participez à une culture belge plus saine. 

Les personnes en bonne santé ont une meilleure estime de soi et sont plus heureuses. Ce sont également des travailleurs qui affichent les meilleures performances, sont moins souvent malades et restent actifs plus longtemps. Des citoyens en bonne santé pèsent au final bien moins sur la sécurité sociale belge. Si l’on veut garder le contrôle des coûts de santé en Belgique, il conviendra dès lors de miser davantage sur la prévention. Nous devons évoluer pour devenir un pays qui se concentre non plus sur la réaction mais bien sur la prévention. C’est ce que le LaboCitoyen a, une fois de plus, clairement exprimé fin juin :

« Nous devons changer de cap et remplacer l’assurance maladie par une assurance santé. En plus d’un glissement fiscal, la Belgique a surtout besoin d’un glissement sanitaire qui remplace le curatif par le préventif ».

La sécurité sociale aura ainsi toujours les moyens nécessaires pour les moments où nous en aurons vraiment besoin. 

La question qui se pose en l’occurrence est de savoir si une politique démotivante, telle qu’elle se développe actuellement, apportera le changement de mentalité nécessaire. C’est en effet la seule base qui mènera au final à un changement durable des comportements.

Une taxe soda sans une politique stimulante, intégrée et profondément éducative, expliquera-t-elle suffisamment clairement la raison pour laquelle il est préférable que nous écartions le sucre de notre alimentation ? Et quelles en sont les alternatives ? Par ailleurs, cette taxe soda expliquera-t-elle aux ménages la façon dont ils peuvent garder sainement sous contrôle leur budget hebdomadaire ?

Cela nous amène à tirer une dernière conclusion importante. Les faits sont ce qu’ils sont. Le Belge mange mal et sait pertinemment qu’il doit manger autrement. Mais il semble que changer radicalement notre mode de vie ne soit pas chose facile. Cela reflète une culture générale dans laquelle beaucoup parlent de santé sans (vouloir) l’appliquer dans la pratique. Contrairement aux pays scandinaves où une bonne hygiène de vie est enracinée dans tous les aspects de la vie. La population, les écoles, les pouvoirs publics, ... tout le monde s’y emploie activement.

C’est la direction que doit prendre la Belgique, elle aussi. Une alimentation saine doit être un choix facile et surtout évident. C’est une histoire culturelle que nous devons écrire tous ensemble. La population, les employeurs, les écoles et les pouvoirs publics.

Unissons nos forces

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Lieven Annemans, professeur en économie de la santé (université de Gand) 
Pour les entreprises qui misent sur la promotion de la santé : 10 avantages.

  1. Des collaborateurs moins stressés

  2. Une plus grande satisfaction professionnelle

  3. Des collaborateurs plus motivés

  4. De meilleures relations entre les collaborateurs

  5. Une créativité davantage stimulée

  6. Moins d’absentéisme

  7. Moins de présentéisme

  8. Moindre rotation du personnel

  9. Meilleure image de l’entreprise au sein même de l’entreprise

  10. Meilleure image de l’entreprise à l’extérieur 

« Les belges en quête de santé »

PDF - 2.3 Mb

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